Un examen des mythes et des réalités au sujet de l’ALENA montre à quel point ses détracteurs se trompaient.
Mythe 1 : L’ALENA n’a pas atteint ses principaux objectifs, qui étaient d’accroître le commerce et l’investissement entre le Canada, les États-Unis et le Mexique.
Réalité : Depuis l’entrée en vigueur de l’ALENA, le commerce entre les pays membres a plus que triplé, pour atteindre 946,1 milliards $US. En 2008, les investissements étranger direct au Canada et aux États-Unis au sein des économies des partenaires de l’ALENA s’élevaient à 469,8 milliards $US. Dans l’intervalle, le Mexique est devenu l’une des principales destinations de l’investissement étranger direct parmi les marchés émergents et ont reçu plus de 156 milliards $US en provenance des partenaires de l’ALENA entre 1993 et 2008.
Mythe 2 : L’ALENA a entraîné des pertes d’emplois.
Réalité : Depuis l’entrée en vigueur de l’ALENA, la croissance globale des emplois a été vigoureuse au sein des trois pays membres. Dans l’ensemble de l’Amérique du Nord, le nombre d’emplois a augmenté de près de 40 millions depuis 1993.
Mythe 3 : L’ALENA nuit aux travailleurs en affaiblissant les normes du travail et en faisant diminuer les salaires.
Réalité : Les partenaires de l’ALENA ont négocié et mis en œuvre un accord parallèle de coopération dans le domaine du travail, l’Accord nord-américain de coopération dans le domaine du travail (ANACT). L’ANACT ajoute une dimension sociale à l’ALENA. Les partenaires régionaux, par l’intermédiaire de l’ANACT, cherchent à améliorer les conditions de travail et le niveau de vie ainsi qu’à protéger, à renforcer et à appliquer les droits fondamentaux des travailleurs.
Au fil des ans, l’ANACT a contribué à améliorer les conditions de travail et le niveau de vie au Canada, aux États-Unis et au Mexique. Il a également donné plus de visibilité à d’importantes questions touchant les droits des travailleurs, dont la discrimination fondée sur la grossesse, le vote au scrutin secret, les contrats de protection et la protection des travailleurs migrants.
L’ANACT fait la promotion d’une application efficace du droit national du travail au sein des trois pays et souligne la coopération en matière de travail dans trois domaines clés : les relations industrielles, la santé et la sécurité au travail, et les normes du travail.
En outre, l’ALENA a favorisé des salaires plus élevés. Au Mexique, par exemple, les sociétés exportatrices emploient un travailleur sur cinq; ces travailleurs obtiennent un salaire en moyenne 40 % plus élevé que ceux qui ont un emploi non lié à l’exportation. Les entreprises bénéficiant d’investissements étrangers directs emploient près de 20 % de la main-d’œuvre et offrent une rémunération dépassant de 26 % le salaire moyen national dans le secteur manufacturier.
Pour plus d’information, consultez le site Web de la Commission de coopération dans le domaine du travail.
Mythe 4 : L’ALENA nuit à la souveraineté et à l’indépendance nationales.
Réalité : L’ALENA est un accord trilatéral destiné à faciliter le commerce et l’investissement entre le Canada, les États-Unis et le Mexique. Il respecte les cadres culturels et juridiques propres à chaque pays et leur permet de maintenir leur souveraineté et leur indépendance.
Mythe 5 : L’ALENA ne fait rien pour aider l’environnement.
Réalité : Les partenaires de l’ALENA ont également négocié un accord parallèle de coopération dans le domaine de l’environnement, l’Accord nord-américain de coopération dans le domaine de l’environnement (NAAEC). Cet accord engage les partenaires de l’ALENA à collaborer afin de mieux comprendre et d’améliorer la protection de leur environnement. Il prévoit également que chacun des partenaires de l’ALENA doit appliquer ses lois environnementales.
La Commission de coopération environnementale, créée en vertu de l’Accord nord-américain de coopération dans le domaine de l’environnement, a permis d’améliorer concrètement la gestion des questions environnementales nord-américaines. Dotée d’un budget annuel de 9 millions $US, la Commission peut réaliser certaines initiatives, dont :
- l’élaboration de méthodes de gestion nord-américaines pour les produits chimiques toxiques;
- l’établissement du premier répertoire national mexicain des émissions atmosphériques;
- le lancement de l’Initiative de conservation des oiseaux de l’Amérique du Nord, qui constitue une base de référence pour les programmes de conservation des oiseaux dans les trois pays;
- la promotion des pratiques exemplaires pour traiter les liens entre l’environnement, l’économie et le commerce.
En outre, les États-Unis et le Mexique ont créé deux institutions binationales. La Border Environment Cooperation Commission offre un soutien technique à l’exécution de projets d’infrastructure environnementaux dans la région frontalière États-Unis-Mexique (www.cocef.org – anglais et espagnol seulement). La Banque de développement nord-américaine de développement finance ces projets (www.nadbank.org – anglais et espagnol seulement). À ce jour, ces institutions ont versé près de 1 milliard $US à l’appui de 135 projets d’infrastructure environnementaux, dont le coût total est évalué à 2,89 milliards $US, et alloué une aide de 33,5 millions $US et des subventions de 21,6 millions $US à plus de 450 autres projets environnementaux frontaliers. Le gouvernement du Mexique consacre aussi de nouvelles sommes importantes à la protection de l’environnement, puisqu’il a augmenté le budget fédéral du secteur environnemental de 81 % entre 2003 et 2008.
Pour plus d’information sur les réalisations des parties aux termes de la NAAEC, consultez le site Web de la Commission de coopération environnementale à l’adresse : www.cec.org/.
Mythe 6 : L’ALENA nuit au secteur agricole.
Réalité : L’ALENA a mené à une intégration croissante du commerce agricole et agroalimentaire en Amérique du Nord. Depuis 1993, les flux des échanges commerciaux et des investissements dans ce secteur a augmenté entre les partenaires de l’ALENA, le commerce agricole dans son ensemble avoisinant les 50 milliards $US.
Les partenaires de l’ALENA sont les principaux marchés d’exportation agricole les uns des autres : le Canada et le Mexique sont les deux premiers fournisseurs de produits agricoles des États-Unis, alors que les États-Unis sont le premier fournisseur de produits agricoles des marchés canadien et mexicain. Le commerce agricole États-Unis-Mexique a atteint 26,9 milliards $US en 2008.
Étant donné que l’ALENA a contribué à une intégration accrue des secteurs agricoles des partenaires, les industries mexicaines ont eu davantage besoin d’intrants agricoles américains. Par exemple, les aliments pour animaux des États-Unis ont contribué à accroître la production et la consommation de viande au Mexique; dans la même veine, l’importance des produits mexicains dans le contexte de la consommation de fruits et de légumes aux États-Unis est à la hausse. Les céréales, les oléagineux, la viande et les produits connexes comptent pour les trois quarts des exportations agricoles américaines à destination du Mexique, alors que la bière, les légumes et les fruits représentent les trois quarts des importations agricoles américaines en provenance du Mexique.
Mythe 7 : L’ALENA a une incidence négative sur l’assise manufacturière nord-américaine
Réalité : Depuis l’entrée en vigueur de l’ALENA, les fabricants nord-américains ont plus facilement accès aux matières, aux technologies, aux capitaux et aux talents de tout le continent. Des milliers de fabricants en profitent pour gagner en efficacité et perfectionner leur technologie, ce qui les rend plus compétitifs dans leur propre pays et ailleurs dans le monde.
La production manufacturière américaine a augmenté de 62 % de 1993 à 2008, contre 42 % de 1980 à 1993. En 2008, les exportations manufacturières américaines ont atteint le chiffre record de 1.0 billions $US.
La production manufacturière canadienne (PIB réel) a augmenté de 62 % entre 1993 et 2008, comparativement à 23 % entre 1981 et 1993. Au cours de la même période (1993-2008), les exportations manufacturières canadiennes ont augmenté à un rythme encore plus rapide, soit de 103,6 %.
L’ALENA a donné à l’assise industrielle mexicaine les moyens de se développer en facilitant sa modernisation. Le Mexique, centre de fabrication stratégique de l’Amérique du Nord, renforce la compétitivité de la région sur les marchés mondiaux. Depuis l’entrée en vigueur de l’ALENA, le Mexique a dynamisé sa présence internationale grâce à la croissance de sa production manufacturière qui a triplé depuis. En outre, les exportations manufacturières mexicaines ont également quintuplé au cours des 15 dernières années.